jeudi 4 novembre 2010

Nénée l’araignée (2/4)


Sous les tropiques il fait évidemment très chaud et très humide : autant dire que mes premiers jours ont été très largement inactifs : je savourais le plaisir d’être en pleine nature avec un café et un bon film. Oui parce qu’après l’accomplissement de mes diverses taches ménagères j’étais libre de faire ce que je voulais, donc j’attendais le plus souvent les heures plus fraiches devant un film dans la maison « arbre » qui donnait l’impression d’être en extérieur sans bruler au soleil.

Donc en ce 2e jour j’étais devant un film et papotant avec un voisin qui était passé faire réparer sa voiture (mon hôte est le mécano du patelin), je me retrouve finalement seule car la voiture demande plus d’attention. Pas de soucis je me fais un autre café, je vais pour secouer le drap qui protège le canapé : à 20 cm de ma main la chose la plus immonde que j’ai jamais vu. Une araignée de la taille de ma main, grise, poilue, avec de larges mandibules et un petit cercle blanc sur le corps. Je me glace j’ai toujours été terrorisée par les araignées, et celle là est monstrueuse…

Je ne sais plus quoi dire d’autre que « Oh my god ! » je ne sais pas quoi faire non plus, je sais pas si elle peut me piquer et si oui si elle peut être dangereuse, si je dois l’écraser ; je tourne en rond incapable de réfléchir, j’en viens même à tourner sur moi même !

Finalement je choisis de m’éloigner et d’aller vers levier : déjà je suis loin et si elle m’approche j’aurais de la vaisselle ou de la flotte à lui lancer, on se rassure comme on peut !

Au bout d’une éternité (surement moins de 10 minutes) le voisin revient, je me jette à moitié sur lui, je suis surcaféinée et surchoquée je ne sais plus parler anglais : il finit par comprendre mon soucis, prend le drap le secoue par dessus la rambarde « t’inquiète pas celle là est effrayante mais les pires sont dans la région de Sydney ! » me dit il en rigolant. Il est sérieux là ?

J’en parle à une autre voisine qui passe dans la soirée, qui me dit que je devrais plutôt me méfier des petites araignées que je ne vois pas. Et pire encore, elle me raconte qu’à l’école du coin où elle est maitresse, la mascotte n’est autre qu’une araigne dont le corps est plus gros qu’un œuf et que les enfants nourrissent en jetant des insectes dans sa toile. Non mais franchement ils sont sérieux ces australiens ? En plus tout le monde marche pieds nus, il y a donc que moi qui porte des baskets de peur de se faire piquer ???

Autant dire qu’à partir de là j’ai arrêté de porter des shorts et des tongs. Et que j’évitais d’aller aux toilettes la nuit, parce qu’elles étaient en extérieur dans la forêt et qu’évidemment il n’y avait pas d’autre lumière que ma torche.

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